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Un extraterrestre rencontre un petit caca : le conte de fées contemporain de Pierre Notte se tient aux lois du genre ; méfiance initiale, apprivoisement progressif, puis éclosion d’un amour entre les objets mal-aimés (l’extraterrestre est un tas de ferraille). L’originalité du texte est d’insuffler des états d’âme à ces créatures inanimées : petit caca a peur de disparaître en devenant flaque sous l’effet de la pluie, l’extraterrestre rouillé a besoin de soin et d’attention, un pylône se rêve chanteuse de cabaret. Il est dommage que la mise en scène, même destinée à un jeune public, ne semble s’adresser qu’à celui-ci. C’était sans doute évitable, tant le texte pose de profondes questions (ce geste d’anthropomorphisation est-il un péché narcissique de l’homme, ou le témoignage d’un ennui qui voit dans le peuplement du monde inerte, l’ultime manière d’y remédier ?)